Convivialité en entreprise : naturelle ou forcée ?

Golden Meadow, Gordon Mortensen (1938-)

Nous rencontrons des organisations où des rituels semblent montrer une qualité de vie au travail soit disant spontanée : pause café avec le chef, visio du matin avec le big boss, tour des bureaux sur un mode léger, after-work entre collègues qui trainent un peu, … 
Sans aller jusqu’à passer des vacances ensemble, il est souvent tentant d’évoquer un moment de vie personnelle qui nous a marqué ou qui nous préoccupe, de parler d’un conjoint ou d’un enfant, d’ouvrir un peu les portes de notre intimité de façon spontanée, avec humour ou gravité. Nous nous attendons généralement à une attitude réciproque, que nous stimulons même parfois avec nos questions. Il arrive que la réponse soit limitée à quelques phrases assez banales ou que nous trouvions la porte close.
Il est possible que ce pas de côté, cet évitement soit tout à fait conscient et réfléchi. 

Finalement, si la convivialité est nécessaire à la bonne marche des affaires, rien ne nous oblige à partager l’intimité de nos collègues.  

L’intérêt pour l’autre dans le cadre professionnel peut-il trouver d’autres chemins ?


Quel droit à la différence dans une culture d’organisation ?


Quelles formes donner à une attention authentique ?

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