Percevoir l’énergie du groupe

Rochers dans la Vallée du Loup, Henri Matisse (1869-1954)

Dans nos accompagnements collectifs, nous cherchons à sentir la qualité de ce qui se passe dans le groupe en dehors des mots, ce qui se dégage entre les personnes, qui émane du groupe dans son ensemble.

Elle n’est pas mesurable et généralement, on utilise un langage émotionnel pour en parler : joie, tension, angoisse, enthousiasme…et pourtant elle est d’une autre dimension, invisible et essentielle. Certains parlent de « champ énergétique ».

Le facilitateur cherche à le percevoir pour ajuster son animation. Il doit toutefois éviter d’entrer dans la toute puissance de celui qui sait ce qui est bon pour le groupe.

Dans cet esprit, l’empathie du facilitateur lui permet de se mettre au diapason avec l’autre. Pour éviter le piège de devenir l’autre, il peut privilégier la co-facilitation avec des partenaires qui peuvent être sensibles à d’autres énergies également présentes.

Il va également vérifier ses intuitions en invitant les participants à décrire l’atmosphère et à partager leurs perceptions de l’énergie du groupe. Cela permet de développer chez les participants cette capacité à percevoir et nommer le champ énergétique. Une application simple est de choisir ensemble le bon moment pour faire la pause…

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