Gérer les urgences

Un temps d’arrêt, Max Ernst (1891-1976)

En coaching, certains de nos clients aimeraient pouvoir ne plus être débordés, arrêter de gérer les urgences, d’être toujours le pompier de service, de régler les situations en mode dégradé…
La démarche de coaching permet d’explorer le plaisir que prend notre interlocuteur ou notre interlocutrice à se sentir utile et sauveur ; pour considérer avec un œil curieux le sentiment de toute puissance à se penser être celui ou celle qui sait, qui fait, qui maîtrise ; à considérer à quel point expédier les affaires courantes suscite une sensation libératrice (qui se ré-remplit au plus vite).

Mais les « urgences » sont, aussi parfois une réalité incontournable qui peut être travaillée en s’inspirant de l’expérience de l’hôpital (eh oui, la plupart des coachs ont une première vie pro et certains à l’hôpital !)
Après avoir pendant longtemps considéré les urgences comme une fatalité naturelle, les professionnels de santé ont appris à « gérer les urgences » à l’hôpital. Des études ont été conduites sur leurs réalités : quelle différence entre l’urgence réellement ressentie et l’urgence médicale avérée ? Quelles variations du rythme dans la journée, quels liens avec les activités et/ou les carences de l’environnement, comment prendre un temps de réflexion sur leur récurrence dans l’organisation ? Peut-on comprendre le rôle social qu’elles jouent ? Peut-on les prévoir ou, au moins, les organiser ?

Ainsi, dans nos systèmes personnels et professionnels, comment se poser ces mêmes questions et y répondre avec honnêteté et pragmatisme.
Comment se réserver des plages dans son emploi du temps pour tenir compte des urgences en espaçant les rendez-vous, non seulement pour souffler mais aussi pour évaluer et « dispatcher » quelques urgences…
Comment s’aménager des temps pour orienter les priorités ?
Et s’il était urgent de se reposer ?

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