Impulser et laisser advenir

Coucher de soleil, Claude Monet (1840-1926)

Adopter la posture de coach nous invite à oser la confiance. Confiance profonde que la personne accompagnée sait au fond de lui la réponse juste à ses questions. Confiance que le système relationnel accompagné est conscient de la prochaine étape dans sa croissance. Les changements les plus merveilleux viennent lorsque après un travail d’approche ensemble vient le moment opportun pour laisser une onde porteuse faire advenir cette réponse qui devient évidente pour l’accompagné.
 
Ce lâcher prise requiert de l’humilité, une confiance dans la vie. Qu’à ce moment rien ne sert de contrôler, plus besoin de permettre ou de protéger. Notre compétence est réduite à cette confiance et si possible à une conscience de ce qui advient de merveilleux dans l’instant. Cette compétence n’a rien d’unique. C’est la compétence du parent qui lâche l’enfant sur son vélo sans roue de secours ou qui laisse l’adolescent sortir non accompagné, du manager qui laisse son collaborateur aller seul chez un client important pour la première fois, d’un dirigeant qui part faire une retraite sans pouvoir être joint.
 

Il y a comme une petite mort à cet instant, une partie de nous se sent inutile. Nous pouvons être saisi d’effroi, de tristesse, de révolte parfois. Quel métier étrange où réussir, c’est apprendre au moment voulu de ne plus rien faire. En fait nous faisons quelque chose : nous lâchons le vélo. Nous cédons la place à une force vitale pour que la vie fasse son œuvre et nous émerveille.

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