Corps et points de bascule

Moonlit seascape at Cap Martin, Alfred Stevens (1823-1906)

Tout comme un corps vivant, la vie d’une organisation peut se concevoir comme une succession de cycles, un enchaînement de phases de durée variable. A chaque phase émergent de nouvelles questions, de nouveaux défis, qui conduisent à des réactions individuelles et collectives mêlant enthousiasme, créativité, confusion ou stress : des signaux faibles annonciateurs d’un point de bascule.

Dans la période actuelle qui nous bouleverse physiquement et moralement, le plus ardu est de savoir où nous en sommes de ces cycles pour nos organisations. Lorsque tout paraît brouillé, pour détecter ces signaux faibles, comment appuyer sur la touche « ralenti » du vécu quotidien ?

Comment mobiliser notre capacité à renouer avec notre dialogue intérieur, pour nous interroger en toute honnêteté sur ce qui nous anime, et sur ce qui fait sens pour nous au sein de l’organisation ? Et aussi nous mettre individuellement et collectivement à l’écoute de ce qui émaille la conversation quotidienne avec les équipes, les partenaires, les clients, les usagers.

Que disent et ne disent pas les voix et les corps de celles et ceux qui s’expriment ? Que murmurent les voix et les corps qui celles et ceux qui se taisent ?

Il est alors précieux de se faire accompagner de tiers, quels qu’ils soient, qui nous aident à être plus attentifs à ce que disent nos corps, nos voix, à concentrer notre attention sur ce qui compte, ici et maintenant, pour rouvrir le champ des possibles, la porte à ce qui émerge.

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