Coaching et éthique

Silvie de Clerck

Le métier de coach s’appuie heureusement sur une déontologie et des principes d’éthique professionnelle qui mettent un cadre sur une profession nouvelle qui a besoin de reconnaissance institutionnelle. Ce cadre laisse pourtant le coach dans le quotidien de sa pratique devant de nombreuses zones de gris et de dilemmes qui le mettent en difficulté quel que soit le nombre d’années d’exercice.

 
Si la déontologie fixe les règles du métier, l’éthique fixe les limites que je me donne en tant que coach et comment je choisis de faire évoluer ma relation au coaching et à mes coachés. Le métier de coach est un métier souvent solitaire.

Que faire de ces questions qui trottent dans la tête, de ce sentiment de déjà vu, de ce petit malaise dans le ventre ? Après une réunion avec le client pour un nouveau coaching, est-ce que la demande de l’entreprise est vraiment au service de mon futur coaché (malgré ce que dit le client) ? Lorsque le coaché me pose une problématique que je n’ai jamais su résoudre dans ma propre vie, est-ce que je suis légitime ? Quand dans un moment de transformation important pour le coaché j’éprouve une très grande joie, est-ce que c’est un désir caché de toute puissance qui s’exprime ?

Et ce sont toutes ces interrogations qui continuent à rendre le métier vivant.

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