Miroir, beau miroir

Fleurs, Emile Nolde (1867-1956)

« Et si ça ne plait pas ! » 

Combien de fois cette phrase est venue percuter nos pensées, notre créativité.

Combien de fois, l’angoisse que les idées, les propositions, les projets puissent ne pas être appréciés, compris. Souvent dans ces moments de doute où l’on ne croit plus en soi, l’envie de plaire devient une motivation, un objectif, la raison d’être !  Avec le danger de donner une fausse image de soi-même ! 

Et puis il y a ces moments plus épanouissants, ces moments où l’envie de plaire s’installe en nous comme une amie, comme une aide précieuse, comme une source d’inspiration.

 

Alors, l’envie de plaire devient génératrice d’idées, de nuances, d’empathie. Elle permet d’oser, de tenter, de prendre le risque… Car après tout, qu’est-ce qu’on risque ? Que risquons-nous vraiment ?

Sans ce souci de plaire ou ce risque de ne pas plaire, nous serons sûrement plus authentique, plus habité, plus crédible. Pourtant, il se peut que, parfois, notre envie de plaire puisse séduire. Et si la séduction opère alors le « je », le « jeu » est capable de susciter émotions, adhésion ou juste de faire vivre… un moment.

Première publication le 15 juin 2023

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