Management et confiance
Cloud Towers, Akseli Gallen-Kallela (1865-1931)
Dans les périodes complexes et d’insécurité, la tentation peut être forte, en tant que responsable d’une équipe ou d’un projet, de chercher à imposer sa volonté dans un esprit d’efficacité et de « command and control ».
Cette posture est en partie inspirée par la peur. Comment la contenir et faire acte de courage pour réintroduire de la confiance, compétence au cœur de la posture du manager-coach ?
Au-delà de la mise en place d’un cadre de responsabilité, qui s’exprime par l’énonciation d’objectifs, d’indicateurs, de points d’évaluation, la question est de savoir comment créer l’espace du dialogue, de la contradiction, de la coopération. Comment accepter d’être mis en cause sur une dimension prise en charge par les autres et que nous ne maîtrisons pas alors que notre commanditaire (client, patron, actionnaire) considère que c’est à nous d’assurer.
Nous avons besoin de mobiliser bien des dimensions pour ce faire. La dimension mentale : prendre conscience de ce qui nous arrive et se donner le temps nécessaire pour apporter une réponse adéquate. La dimension corporelle, parce que la peur est véhiculée dans notre corps : respirer, changer de posture, amener de la relaxation. La dimension émotionnelle : ressentir pleinement ce qui nous dérange et écouter le besoin sous-jacent qui cherche à se faire entendre.
Et ceci suffisamment longtemps (que ce soit quelques secondes, quelques minutes, quelques heures) pour pouvoir restaurer le calme intérieur, entrer en relation avec le sourire et la confiance, qui sont déterminantes dans la mise en action. Pour se rappeler tous les bienfaits de (se) faire confiance.