Le net et le flou

Paysage près d’Arnhem, Piet Mondrian (1872-1944)

Dans nos accompagnements, nous rencontrons presque toujours la question de la limite entre le besoin de netteté et le nécessité de flou. Les organigrammes, les fiches de postes, le temps et lieux de travail, les consignes, les procédures et les indicateurs de performance, autant de sujets pour lesquels cette limite fluctue dans le temps, selon les situations, les acteurs, les cultures.

L’excès de netteté, qui caractérise des organisations ou des managers à fort besoin de contrôle, réduit les marges de manœuvre et la capacité d’adaptation.

L’excès de flou, souvent associé à des organisations ou des managers en recherche de consensus, induit de la confusion et de l’insécurité.

Accompagner, pour nous, c’est aider les personnes, les équipes et les organisations à porter de l’attention sur ce qui mérite d’être net car c’est dans ce cadre que chacun trouve des repères communs et un sentiment de direction, de sens. Et c’est aussi porter de la conscience sur ce qui peut gagner à être flou, car c’est dans le flou que la créativité peut émerger et les acteurs peuvent innover en prenant le risque de la différence. 

Ce travail permet de nettoyer les interfaces qui se brouillent au fil du temps. Ces clarifications apaisent et réduisent les tensions relationnelles.

Accompagner, que l’on soit coach ou manager, c’est questionner régulièrement les lignes entre le net et le flou.

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