La rentrée

Paysage d’Honfleur, Achille-Émile Othon Friesz (1879-1949)
La rentrée qui se vit chaque année, du moins dans notre univers professionnel, commence à des moments différents – selon le moment où nous avons décroché du boulot (si nous avons décroché) et du moment où nous avons raccroché. Pourtant le calendrier scolaire de début septembre sonne la cloche de la fin de la récréation pour tous.
Certains préfèrent arriver au dernier moment et plonger directement dans la rentrée comme lorsque que l’on plonge dans l’eau froide de manière brusque pour ne pas sentir le passage.
D’autres rentrent un peu plus tôt pour se préparer, comme un moment de flottement, pour être plus efficaces et anticiper l’inconnu : le boum ou le blues.
Le boum de nouveaux départs, de nouvelles résolutions, des nouvelles exigences.
Le blues de la nostalgie des vacances trop courtes, le regret de ce qu’elles n’ont pas été, la crainte de l’ennui ou de la routine, la peur des gros stress.
Ce qui est sûr c’est que nous revenons différents de par nos expériences vécues ailleurs comme quand nous étions jeunes adolescents et que nos corps et nos cœurs avaient grandi.
La rentrée est un seuil quelle que soit la manière dont nous l’appréhendons. L’important c’est de vivre ce seuil en conscience. Et de se poser la question de ce que nous ramenons de ce temps. Qu’est ce qui reste accroché à nos chaussures ? S’être mieux occupé de son corps, avoir goûté à la chaleur des relations familiales ou amicales, avoir été inspiré par des paysages ou l’ailleurs… Comment en préserver la trace ?