Ouverture-Fermeture

Paysage du matin, Claude Monet (1840-1926)

Dans notre société, l’ouverture est souvent valorisée comme une qualité essentielle, presque une obligation. 
 
Être ouvert d’esprit, tolérant, empathique. 
Être ouvert aux autres, aux nouvelles idées, aux expériences… 
Etre accessible, joignable, disponible…
Ces qualités sont louées, encouragées 
Mais à quel prix ?
 
Qu’en est-il de la fermeture ? Est-elle toujours synonyme de négativité ? 
Être fermé comme une huître. Fermer les yeux sur quelque chose. Fermer boutique. Ces expressions montrent bien la connotation négative associée à la fermeture.
Pourtant la fermeture peut être un moyen de se protéger. 
 
Fermer une porte, c’est aussi se préserver des intrusions, des sollicitations incessantes. C’est se donner le temps et l’espace nécessaires pour se ressourcer.

Fermer les yeux, c’est aussi se concentrer sur soi-même, sur ses besoins, sur ses envies. C’est prendre le temps de réfléchir, de méditer, de se recentrer.
Fermer boutique, c’est parfois nécessaire pour prendre du recul, évaluer une situation, décider de la suite à donner. C’est un moment de pause, de réflexion, indispensable pour avancer.
 
Et si nous reconsidérions la fermeture non pas comme un échec, mais comme une étape nécessaire ? Une étape qui nous permet de nous protéger, de nous concentrer, de prendre du recul. Une étape qui, finalement, nous rend plus fort, plus résilient.
 
Alors, la prochaine fois que vous vous sentez sous pression, n’hésitez pas à fermer une porte. Vous verrez, parfois, c’est la meilleure chose à faire.

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